LA COHORTE CONSTANCES
Présentation de la cohorte Constances
Constances est un projet mené grâce à la participation des CPAM, des CES, des principales sections locales mutualistes (SLM) et de la Caisse d’assurance maladie des industries électrique et gazière (Camieg). Cette grande enquête épidémiologique et de santé publique française prévoit de suivre
200 000 volontaires de 18 à 69 ans pour étudier le vieillissement, les maladies chroniques ou encore pour mieux connaître les risques professionnels et leurs effets sur la santé. Lancé en 2009, le projet a d’abord connu une phase pilote avec près de 4 000 participants.
La cohorte, qui a obtenu l’autorisation de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) par délibération du 3 mars 2011, est conçue comme un « laboratoire épidémiologique ouvert » à la communauté de la recherche, et comme un outil permettant aux organismes de santé publique de disposer de sources d’information diversifiées sur la santé de la population, les facteurs de risque, le mode de recours au système de soins et de prévention et sur les trajectoires médicales, professionnelles et sociales des personnes.
Constitution de la cohorte Constances
La constitution de la cohorte repose sur le tirage au sort d’un échantillon représentatif des affiliés du Régime général, âgés de 18 à 69 ans à l’inclusion. Les personnes tirées au sort sont invitées à se rendre dans l’un des CES participants afin de bénéficier d’un examen standardisé et de renseigner plusieurs questionnaires. Ils feront ensuite l’objet d’un suivi permanent de très longue durée, à la fois actif (questionnaire postal annuel et examen tous les 5 ans dans les CES) et passif, par appariement avec les bases de données nationales de l’Assurance maladie et de l’Assurance vieillesse.
21 CES participent à la cohorte Constances : Angoulême, Auxerre, Bordeaux, Caen, Colmar, Le Mans, Lille, Longwy, Lyon, Marseille, Mulhouse, Nîmes, Orléans, Paris, Pau, Poitiers, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Nazaire, Toulouse, Tours, Vandœuvre-lès-Nancy.
Les données de la cohorte Constances
Les données de Constances sont recueillies par questionnaires dans les CES lors de l’examen de santé Constances, puis réunies dans les grandes bases de données nationales (SNIIRAM et CNAV), et consolidées selon des procédures strictes et intégrées dans une infrastructure ouverte à la communauté scientifique. Un contrôle de la qualité est assuré à toutes les étapes de la collecte des données. Elles sont alors mises à disposition des personnes habilitées dans le cadre d’un projet de recherche évalué par le Conseil scientifique international et le Comité de pilotage, avec le soutien de l’équipe statistique de Constances.
Une trentaine d’équipes de recherche ont commencé à travailler sur Constances, après que le Conseil scientifique international ait validé 41 projets. Ces projets portent sur des thèmes très variés, comme par exemple les déficiences visuelles, la téléphonie mobile et la santé, le vieillissement, les déterminants et l’évolution des états dépressifs, la santé sexuelle et reproductive ou encore la santé au travail.
La biobanque de Constances, en cours de constitution, pourra être utilisée pour des recherches futures alliant l’épidémiologie et la biologie. Depuis 2016, la collecte des échantillons est réalisée dans les Centres d’examens de santé, et porte sur 100 000 participants de la cohorte. La biobanque rassemble une collection d’échantillons biologiques de base : sérum, plasma, ADN, urine.
Les chiffres clés
• Depuis le 28 février 2019, la cohorte Constances est constituée de 200 000 volontaires ;
• 80 projets de recherche et de santé publique ;
• Plus de 190 chercheurs travaillant sur les données de Constances en France, Allemagne, Grande-Bretagne, Finlande, Italie, Suède, au Canada, Danemark, aux États-Unis ;
• La participation à 11 consortiums de recherche français et internationaux ;
• Des publications scientifiques dont le nombre croît rapidement ;
• 21 CES impliqués dans la cohorte.